vendredi 15 janvier 2010

ZENON - Micro... action !

Quel spectacle politique désolant... Un responsable socialiste qui refuse de débattre pour un sujet qui ne serait pas à sa hauteur, des leaders qui s'étripent et remontent à Mai 68, le stalinisme et la Seconde Guerre Mondiale pour accabler l'autre, un ministre acculé et une frontiste qui joue diaboliquement le registre de l'émotion et du bon sens paysan.

On aurait envie de tout bazarder. Oublier ce chaos de paroles et de caricatures et penser à ses affaires. Fuir...Mais au fond ce serait un insupportable aveu d'impuissance.

Que penser de tout cela ? Prenons les questions une à une...

1/ Le service public a-t-il raison de diffuser un débat sur l'identité nationale avec des leaders politiques? C'est sa mission.

2/ Un débat entre le ministre de l'immigration et le Front national ? La démocratie ne devrait s'interdire aucun débat. Que les positions les plus extrêmes ou simplistes se trouvent face à leurs contradictions et les meilleures soient plebiscitées.

3/ Le faux bond prémédité de Vincent Peillon? Incorrect vis à vis de la chaîne, incompréhensible de la part d'un responsable qui est censé défendre des idées, même sur les sujets les plus sensibles, même dans les contextes les plus difficiles. Ne pas apporter la contradiction au Front National est scandaleux, eviter son adversaire est lâche.

Ce que je retire de tout cela...

Ce qui pose problème n'est pas le débat en tant que tel, ni les personnes, mais les conditions dans lesquelles il s'est réalisé; une cacophonie de fous furieux ne conduit à rien. On les réduit à placer trois mots toujours plus simplistes et on les laisse se couper la parole sans cesse.

Bref, il faudrait donner un temps de parole à chacun, et…couper le micro des autres !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire