lundi 22 mars 2010

CALIGULA-FOUETTE MOI

"Oh oui fouette moi. Humilie moi, HUMILIE MOI, CRACHE MOI DESSUS, je suis ton esclave". Non detrompez vous il ne s'agit pas d'un extrait lucide du Secretaire General de l'UMP justifiant la debacle electorale. Mais plutot d'une histoire de gazon bien taille, de trous divers et de manche mal utilise.
Quel joli episode que celui du Tigre des Bois, j'ai nomme notre arpenteur de fair ways pas si fair griffé Nique enfin Nike, Tiger Woods!! Quelle magnifique seance de contrition publique, de lapidation symbolique, lui, l'oeil mouille offrant a la camera ses excuses pour avoir fait boggey dans la moitie des trous de basse fosse de la Cote Ouest, eux, les proches humilies mais dignes et l'image savemment mise en scene de la reconciliation parentale oú la famille de l'empaffeur de tee recuperait ostensiblement dans le giron de la respectabilite le jeune "malade" qu'est le petit Tigrou. Oui malade du frifri car ouhlalala qu'il est horrible de faire sauter a la face de la Puritaine Amerique les immondices que la frustration evangeliste post-bushienne vient a induire. Les hypocrisies de ces talibans de la Foi chretienne, si bien mises en lumiere par Sacha Baron Cohen, de ces culpabilisateurs concupiscents sous leur soutane de missionnaires pervers, les voici mises en exergue sous les cameras de CNN: "Oui j'ai faute, j'ai trompe ma femme avec Linda, Brenda, Jessica, Leopolda, Eva, et tout ce qui finalement me permettait de contester un tant soit peu le systeme qui depuis que je suis le jeune black au background social fragile propulse au sommet de ce sport des Hamptons me contraint a rester dans les bornes, a sourire sur la photo en tenant la main de ma femme blonde, et a incarner ce "reve americain" prenant l'eau de partout, sombrant sous les assauts des obscurantismes baptistes totalement sectaires du Middle West et de Washington, etouffant sous le totalitarisme de la preservation de l image nette et lisse car pour eviter d etre conteste, tout systeme se doit d etre irreprochable y compris pour le pire, tout comme moi je me devais d etre irreprochable meme si plus d une fois j ai eu envie de tout faire exploser, et moi avec".

J'ai eu honte et j'ai vu sous cette casquette Nike, l'image incarnee de notre decadence. Pousse a s'humilier pour avoir ete libre de baiser tout ce qui passait, pousse a exhiber l'intime au nom d'une lecon a tirer pour le collectif, voici la victime expiatoire d'un systeme deja crevé ou au nom de l'irreprochable superiorite des valeurs occidentales, l'hypocrisie generale n'hesite en aucun cas a sacrifier l'asperite et a se repaitre des fonds de draps d'une icone artificiellement creee. Comme aux bons vieux temps de la robe de Monica, sauf qu'a cette epoque on en riait presque encore. Plus du tout aujourd'hui. Pourquoi? Pour une nouvelle fois eviter l'autocritique et ne surtout pas s'interroger sur le terreau fertile ayant mene a ce comportement individuel tout a fait repandu (l'adultere ouhlalala) baignant notre monde et preferer anihiler les consequences trop visibles pour ne pas ebranler les bases d'un systeme de valeurs entier. En d'autres termes, mieux vaut qualifier Tigrou de Sexaholic et l'envoyer en asile apres humiliation publique que se demander si le contraindre a l'image rassurante d'icone de l'American Dream et plus largement canaliser toute velleite d'emancipation de l'individu, devenu lisse comme un cul de strip teaseuse ne finira pas tot ou tard par generer des cohortes de suicidaires ou de terroristes, au choix.

mercredi 10 mars 2010

CALIGULA-La Mort de Cesar

http://player.canalplus.fr/#/321815
Les Césars ! Aaaaaaaaaaaaaaaah les CESARS ! La Grand Messe du cinéma français ! Quelle magnifique soirée Canal Plus nous a donné de souffrir cette année encore !
La magie du 7eme Art dans sa quintessence. Tout y était ! D’abord, l’incapacité chronique de connasses peroxydées en fourreau strassé a lire un prompteur sans avoir la possibilité de raccrocher leur pathétique interprétation du « oh je suis surprise tihi » ou « oh quel honneur tihi » au « coupez ! » salvateur d’un énergumène clappeur a camera ! Puis, la molle tentative désespérée du couple resucé comme un vieux bonbon krema Lemercier-Gad Elmaleh, dont la finesse et la subtilité de « clown triste » parfaitement markété* est a la délicatesse dans le jeu scénique ce que le film Coco était a la célébration de la culture hébraïque. Mais il y avait aussi les faux sourires, la surprise feinte, le déchiffrage statique d’un prompteur usant du calembour gras et lourdaud comme d’un Uzi ou d’un AK47 mal huilé (si seulement…même les discours d’Obama sont plus vivants !). Il y eut un hamster plus siliconée qu’une vallée mammaire en territoire Anderson, verser une larme de crocodile pour dénoncer au Fouquets quelques minutes plus tard devant l’emplumé de Canal Plus que « la violence dans les écoles c’est mal » (oui oui les interviews sont disponibles sur Canalplus.fr) ou bien encore une gentille Marion Cotillard au crêpé brossé de chez Zouari aussi douteux que les positions complotiques de la petite.
Non, je n’en étais pas au premier entracte que j’étais a deux doigts d’atomiser mes deux neurones encore en activité, avachi dans mon canapé douillet avec mon pyjama qui gratouille un peu (c’est du pilou), devant TF1, c’est dire a quel point de désespoir j’en étais rendu pour préférer le lisier a la fange. BREF. Je persistais néanmoins car la Ferme des Célébrités je n’aurais pas résisté et j’aurais balancé le vase de grand tatie dans l’écran plat. ET QUELLE NE FUT PAS ICI UNE IDEE EXCELLENTE. Car il y eut la 4eme minute et 35eme seconde de la vidéo ci-dessus. Le prix du meilleur scenario. Je n’ai pas vu le film, je le dis tout de suite, au cas où vous me taxeriez de partialité. Mais en revanche j’ai vu le réalisateur. Ainsi que le Sens en train de crever, et avec lui, l’élégance, la décence, la classe, l’humilité, le langage enfin tous ces tampax usés de la culture contemporaine qui avec l’honneur, la noblesse et la retenue s’empoussièrent au rebut. Apres une diarrhée multiforme émaillée de « heu » « euh » « euh » que son COLOSSAL orgueil de gauchiste bouffeur de mets gras en 7eme arrondissement l’empêche de raisonnablement qualifier d’imbécilité manifeste, le petit rougeaud à prurit se met à « profiter de cette occasion » pour placer un mot « militant ». 4.35 min « Tiens parlons des sans papier »**. Oui car en plus de la prétention et du dédain dont nous fumes gratifiés pendant les longues minutes d’absence de remerciements de ce crétin, nous allions a présent devoir affronter son « engagement citoyen » celui qu’il doit sans doute échanger avant de se faire barboter le goupillon dans une soirée électorale a Merguez Fauchon des ateliers Garcia quelque part entre le 11eme et le chaos. Et voici comme un pin’s de langage qu’il arbore a présent son discours sur les sans papier en bandoulière de fierté, expliquant que c’est pas bien les sans papiers (oh non non non), et que le gouvernement il faut qu’il les écoute (oh oui oh oui) et que c’est mal de pas être gentil (oh oui oh non). MAIS NON MAIS NON MAIS VRAIMENT ????? NON MAIS SINCEREMENT ???!!!!!!!
Fanny Ardant dans la magnificence d’ennui de sa crinière de grande bourgeoise a la quelle même Zeffirelli tente d’échapper se met alors a acquiescer ouvertement en dodelinant du chef. Merci Fanny, ca manquait d’authenticité du peuple, de vrai conscience ouvrière en support, à présent ca va mieux. Le ministre se renfrogne, ET TAC, voila t y pas qu’il en a eu pour son grade. Satisfait, le tortionnaire du Sens assène un dernier grand coup dans la gueule de la liberté de Ton en affirmant sa « solidarité » avec les gens qui souffrent. Surtout les sans papier. Et puis il s’est arrêté parce que tout de même Dalloyau quand c’est froid c’est pas bon. Et la toute la salle s’est mise a applaudir : BRAVEEEEEEAUX !!! BRAAAAAAAAAVEEEEEAUX !!!!!!!!!!
Nous sommes murs il me semble. Non ?


*Gad Elmaleh : concept marketing de type Vérité si je mens promu Deus ex Machina du « Nouveau Rire Français » par le troupeau d’imbéciles griffonneuses de papier glacé pour pré-ménopausées hystériformes ayant lu un soir d’urgence dans le jeu de Gad, le « désespoir du clown triste », alors qu’il ne s’agissait probablement que d’une poussière dans l’œil globuleux de merlan bleu de l’histrion suscite ou mieux encore simplement l’impression que le dernier « celib’male Alpha » (autre concept propre a la con n as se contemporaine) que sa quarantaine déclinante de journaleuse trop mure lui avait encore permis de mal saillir entre deux portes de cocktail parisien.
**Vous aurez noté au passage le cheminement de son esprit tordu tout de même : il parle de son acteur – qui est le seul a avoir parle correctement et avec cœur de toute la soirée a propos- qui est d’origine algérienne, puis immédiatement sa pensée poursuit sur l’univers carcéral puis glisse ainsi vers les sans papier CLAAAAAASSSE NON ?

CALIGULA-Napoleon le Petit

Peu de mots clairs et précis valent mieux que longue explication et comme disait l’immense Rocco S. « comparaison a valeur d’exemple » :

http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/7406909/Nicolas-Sarkozy-and-Carla-Bruni-both-having-affairs.html

« Nice, le 10 germinal, an IV1. Je n'ai pas passé un jour sans t'aimer, je n'ai pas passé une nuit sans te serrer dans mes bras; je n'ai pas pris une tasse de thé sans maudire la gloire et l'ambition qui me tiennent éloigné de l'âme de ma vie. Au milieu des affaires, à la tête des troupes, en parcourant les camps, mon adorable Joséphine est seule dans mon coeur, occupe mon esprit, absorbe ma pensée. Si je m'éloigne de toi avec la vitesse du torrent du Rhône, c'est pour te revoir plus vite. Si au milieu de la nuit je me lève pour travailler, c'est que cela peut avancer de quelques jours l'arrivée de ma douce amie et cependant dans ta lettre du 23, du 26 ventôse2, tu me traites de vous3. Vous toi-même ! Ah ! mauvaise, comment as-tu pu écrire cette lettre ! Qu'elle est froide ! Et puis du 23 au 26 restent quatre jours; qu'as-tu fait, puisque tu n'as pas écrit à ton mari ?... Ah ! mon amie, ce vous et ces quatre jours me font regretter mon antique indifférence. Malheur à qui en serait la cause ! Puisse-t-il pour peine et pour supplice éprouver ce que la conviction et l'évidence (qui servit ton ami) me feraient éprouver ! L'Enfer n'a pas de supplices ! Ni les Furies de serpents ! Vous ! Vous ! Ah ! que sera-ce dans quinze jours ?... Mon âme est triste; mon coeur est esclave, et mon imagination m'effraie. Tu m'aimes moins, tu seras consolée. Un jour tu ne m'aimeras plus; dis-le-moi ; je saurai au moins mériter le malheur... Adieu, femme, tourment, bonheur, espérance et âme de ma vie, que j'aime, que je crains, qui m'inspire des sentiments tendres qui m'appellent à la Nature, et des mouvements impétueux aussi volcaniques que le tonnerre. Je ne te demande ni amour éternel, ni fidélité, mais seulement... vérité, franchise sans bornes. Le jour où tu diras « je t'aime moins » sera le dernier de mon amour ou le dernier de ma vie. »

Je vous laisse seuls juges et reconnaitrez les auteurs.

mardi 16 février 2010

CALIGULA - Le con de Monte Cristo

http://www.ecrans.fr/Dumas-en-noir-et-blanc,9213.html

Une question, une seule, la, nue, etalee impudiquement sur le palanquin immacule de la grandeur des vrais debats de societe, brule les levres en ce moment de tous les diners en ville des ecrivaillons et autres nanards du scribouillage journaleux. Immense dans sa profondeur, insondable dans l'etendue des champs qu'elle ouvre: "Gerard Depardieu - blanc - peut-il (a-t-il moralement le droit au sens kantien) de jouer Alexandre Dumas - mulatre -?"

[incise: a l'intention de toutes les connasses thurifieraires de la "defense des minorites" ou autres pourfendeurs debiles des grands debats nationaux culpabilisateurs, le mot mulatre n'a rien de pejoratif, je le prefere pour des raisons evidentes de registre de langue (la encore je sais c'est mal, je ne parle pas kom un keum de lieuban p'tain tro mdr) aux termes "individu appartenant aux minorites metisses" ou "representant du metissage national" qui comme 95% de votre vocable, me donne la nausee et le vertige de la vacuite - les 5% restant etant en general un maelstrom de mots basiques pour exprimer la faim, la soif ou l'envie d'aller voter qui dans tous les cas s'apparentent aux besoins naturels]

Revenons-en a l'essentiel. Un acteur blanc peut-il interpreter un mulatre? Alors, pardon mais sans coup ferir, pouf pouf, mettant fin a tous les debats agitant les trois derniers soirs de bouffe parisianiste entre appendices capilaires gras de type journaliste a Liberation ou cire-pompe sarkozien de type gratte papier non necrologique au Figaro, je dis... au risque de choquer, j'en ai conscience, je tremble presque d'exprimer cette opinion: OUI. Un peu finalement comme depuis la Grece Antique ou le terme acteur resume a lui seul cette possibilite. Il en va de meme quand la belle Andromaque peut quand meme etre jouee par ma cousine Marie-Josee qui a une legere surcharge ponderale (elle est bouboule, pardon, "ronde" salut a toi o fidele lectrice du MLF). Ou quand on ne demande pas a la plupart des Violetta ou des Mimi de perdre 75kgs avant de cracher leurs derniers poumons dans les petits bras muscles de leurs freles partenaires amoureux sur les scenes de Covent Garden ou de la Scala. Je me dis alors apres avoir pris le risque de cette reponse osee, apres avoir affirme ce OUI courageux que le debat ne peut pas etre aussi con. Ou alors autant instaurer des a present un bel et bon regime totalitaire et ecarrir toute trace de culture car a quoi bon avoir pense 5,000ans pour en arriver la? Non, au benefice du doute de l'Homme Occidental je me dis que le debat doit etre ailleurs. Je reflechis, je fremis, je titube, je m'affale dans un fauteuil, je me gratte la nuque et...soudain... une illumination: la question apaprait. La seule, pas la precendente, une autre, plus pertinente:
"Gerard Depardieu - blanc - peut-il (a-t-il moralement le droit au sens kantien) de jouer Alexandre Dumas - mulatre - sans s'attirer les foudres des culpabilisateurs contemporains, de ces representants du petit Enfer que le nombrilisme de masse et l'absence d'Idees generent comme une usine a cloaque?" Qui est Audrey Pulvar? Qui est le type de Navarro (on a dit "mulatre" o toi qui est au jeu scenique ce que Carrefour est au petit commerce de quartier, pas "mulets" comme dit Roger Hanin) ? Mais qui sont ces gens pour poser ce debat? Au nom de quoi? A quoi cela avance? Devons nous faire jouer Dumas uniquement par N'gouma de Julie Lescaut? Et toi Herve Bourges mais enfin ne justifies-tu vraiment ton salaire que par l'agitation flasque que tu traines sur ce debat imbecile? Doit-on in fine ne faire jouer Robin des Bois que par un amateur de collants? Doit-on ne faire jouer Heidi que par une grasse laitiere helvete au sein lourd, trop sans doute pour courrir gaiment dans la montagne vaudoise sans se vautrer contre une vache Milka?? Doit-on ne proposer Avatar qu'a de grandes lianes cyanosees ??? Non mais vraiment quand comprendrons-nous que ces etrons de debats ne sont que les symptomes de cette lepre de l'autoflagellation qui devore les societes contemporaines et que "les droits de tous a tout" est la droite ligne vers la mort du Droit pour tous? Mais enfin, a quand la reaction contre ces aberrations ou nous traine la mauvaise conscience collective entretenue par les vers blancs se tortillant sur le cadavre de la Nation, de la cohesion du peuple, vomissant leur ignoble bouillie communautariste dans tous les recoins du debat public meme les plus absurdes comme celui-ci???

vendredi 12 février 2010

lundi 8 février 2010

La France sans pétrole par Cosimo



Après être tombé sur ce film pub de Google diffusé pendant le Superbowl, une révélation m'assaillit : oui, même le téléspectateur américain moyen connaît et aime Paris.

Paris, première destination touristique mondiale (25 millions de visiteurs en 2009). On en est fier, mais en réalité cette situation ne nous apporte rien de bon. Je viens certainement de dire une énormité, mais du point de vue du parisien de la rue, qui n'a pas en main tous les chiffres du ministère CHR (café-hôtel-restauration), la plus-value n'est pas flagrante.

Car malgré les revenus générés par ces millions de touristes :
-Nous n'avons pas la ville la plus propre du monde
-Nous n'avons pas la ville la plus moderne du monde
-Nous n'avons pas la ville avec le taux de chômage le plus faible
-Nous n'avons pas non plus la ville avec les musées les moins chers du monde

En revanche oui :
-Nous avons effectivement la plus belle ville du monde
-Nous avons une multitude de monuments indisponibles au parisien (queues interminables)
-Nous avons des dépenses "sécurité touristique" faramineuses
-Nous bénéficions d'un nombre croissant de brasseries à prix attrape-touristes
-Nous avons également la chance de croiser constamment ces gigantesques bus ultra polluants

C'est un constat évidemment simpliste, mais le réflexe de se demander ce que deviennent les revenus générés par cet afflux de touristes est légitime. Ils nous enlèvent les croissants de la bouche. Mais que fait l'identité nationale ?

J'ai hâte de recevoir les programmes pour les élections régionales de dimanche prochain. Si je trouve une réponse au bien-être chancelant des malheureux parisiens intramuros, je vous ferai signe.

vendredi 5 février 2010

Zenon - Peut-on convaincre autrui qu'une oeuvre d'art est belle ?

C’est mon seul souvenir du bac ; le sujet de philo !

Et, je le pense sincèrement, une question de civilisation dans la mesure où, au-delà (ou en deçà) des débats philosophiques sur le beau et l’esthétique, elle concerne la transmission du savoir et de la mémoire.

Cette vidéo, dans l’air du temps, est une magnifique illustration de comment on pourrait faire pénétrer le regard dans une œuvre d’art, en ressentir sa sensibilité et en comprendre le cas échéant le message.

mercredi 3 février 2010

Eclipse Médiatique par Cosimo

Brève de comptoir :

- Le séisme en Haïti on a vu plus d’images que nécessaire.

- Oui mais c’est pour que les gens donnent !

Sur la semaine suivant le séisme, les journaux du monde entier ont publié 6 140 000 articles sur le sujet. S’il était possible de réécouter toute la couverture accordée par la radio et la télévision du monde entier pendant ces 7 jours, on pourrait revivre l’événement 24 heures sur 24 pendant 25 694 jours ou l’équivalent de 70,4 années.

Des heures et des heures de programmes dont il a fallu nécessairement renouveler le contenu. Le nombre de victimes, le débarquement des marines, les rescapés, les pillages, la frontière avec la République Dominicaine, la récolte de fonds et l’affectation de ces derniers, les autorisations d'atterrissage…

Mais il est vite devenu vital de se différencier, se démarquer des sujets des centaines de confrères présents à Port-au-Prince. Certaines chaînes ont donc parié sur le sensationnalisme. CNN en porte-drapeaux avec ses deux journalistes/sauveteurs stars Sanjay Gupta aka Batman et Anderson Cooper aka Superman. L'un et l'autre sauvent des vies avant et pendant leurs reportages.

Et le Web n'était pas en reste. Le Google Crisis Response avec son module de recherche des disparus (l’occasion ou jamais de mettre en scène leur « Don’t Be Evil »). Les cartes interactives Avant/Après séisme du New York Times. CNN avec ses formidables caméras embarquées interactives Haïti 360°. Une dizaine de pages ou de groupes Facebook à plus de 400 000 membres (le groupe « Pour les Haïtiens 1 fan = 1 euro » a même atteint 1 392 000 membres). Mais également la création de flux Twitter ou Flickr alimentés par les ONG sur place.

Une petite ambiance de webreality "Vivez Haïti comme si vous y étiez !" s'est savamment installée. Vivement l'application Haïti Airport où l'on doit essayer de faire atterrir les avions des ONG, des journalistes, des militaires et des évangélistes.

Une couverture médiatique sans précédent donc, qui a permis de récolter 15 millions d'euros la première semaine en France. Montant supérieur aux 10 millions d'euros de dons recueillis par les ONG il y a cinq ans lors du tsunami de 2004, durant la même période de 7 jours. Soit 50% de dons supplémentaires grâce à une couverture médiatique mondiale 2,5 fois supérieure à celle du tsunami sur cette période de 7 jours.

Selon le sociologue Denis Muzet "l’instantanéité de l'information a favorisé la formation de flux émotionnels et affectifs".

Le hic c’est que la couverture médiatique a fortement diminué. La tendance au bout de la 2ème semaine s’est inversée, les 40,5 millions d’euros récoltés pour Haïti sont bien en deçà des 65 millions d’euros récoltés par les ONG en France pour le tsunami sur la même période.

L'éclipse est passée.

Brève de comptoir (suite) :

- Les gens donnent moins pour Haïti que pour le tsunami, c’est moche.

- Le tsunami, c'est plus fort que toi.


NB : En revanche d'un point de vue scientifique les résultats sont excellents. Ce tremblement de terre à révélé aux anthropologues américains une petite île et sa population très pauvre de 10 millions d’habitants, située à quelques centaines de kilomètres seulement de la Floride. Rien ne laissait croire qu’une telle découverte était encore possible.

lundi 1 février 2010

jeudi 28 janvier 2010

Zenon - De la grossierté en politique

La lèvre inferieure musclée qui renforce la gueule, le crane hirsute, l'œil torve, la tête engoncée dans son cou et la bouche qui dessine cet odieux sourire maté d'assurance qui se réclame du bon sens... Manquent le filet de bave et la canine sale.

Et ça critique les décisions de justice, méprise l'opposant, invoque des arguments farfelus, déclame des inepties, dénonce les complots médiatiques...

Avec lui le cerbère entre sur la scène politique. On critique son maître, il aboie; on crache sur son maître, il mord; on affaiblit son maître, il devient fou. Cet homme a la rage.

Ce dévouement est contre nature: il sabote sa propre crédibilité personnelle pour le compte de son maitre qui lui laisse les basses œuvres, les mots bas.

Car au fond il dit et on rit.

Frédéric Lefebvre; que vous sabotiez votre honneur vous regarde, mais que vous discréditez la politique avec vos sorties grossières est une insulte au devoir de responsabilité.

CALIGULA - Christian en Une du Vogue International

http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3351-c-le-petit-journal.html%20?nav=1

Qui est Christian Estrosi? En cette seule question se resume le paradoxe de cet homme, un homme de l'ombre plus que de la lumiere tant son insignifiance le condamne (en depit de ses efforts demesures pour s'agiter contre les jambes presidentielles a la recherche d une miette, d'une attention, d'un regard mouille de surimportant) a demeurer un petit Deume. Mais ce que j'aime le plus c'est son article wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Estrosi

Cette ebauche encyclopedique resume cet individu a la perfection des la premiere phrase: Estrosi c'est le "4eme en partant de la gauche". C'est dire a quel point son charisme d'homme public en a impose sitot passe le boulevard Massena! Maire de Nice elu sur un programme fouille, d'une profondeur n'ayant d'egal que la sincerite et la bonne foi de cet ex champion de moto (qui en connait donc un rayon sur le piston warf warf), a savoir, que Nice devienne une ville a la gestion « plus honnête et plus transparente » (syndrome dit du "Bisounours", cela ne se soigne jamais vraiment malheureusement sauf sur les podiums FRA-TER-NI-TE FRA-TER-NI-TE grace au Ridicule qui comme chacun sait tue, le remede est donc pire que le mal sauf pour ceux qui restent). Avions-nous besoin d'un enarque pour pondre un tel programme? Non la preuve Monsieur Vroum Vroum l'a fait tout seul.

Et puis Monsieur Estrosi, c'est aussi un auteur. Profondeur sans fonds des ouvrages. Enfin devrais-je dire de L'ouvrage. Oui toi ! Le Chateaubriand du fond du couloir a gauche a Bercy, le Mallarme de la splendeur industrielle nationale, le Montherlant du maillage secondaire francais!!! Toi LE GENIE MOTOCYCLISTE TU AS PRODUIT: "Insécurité : sauver la République" publie en 2001 aux Editions du Rocher et que a mon immense regret, je n'ai point encore trouve le temps de lire. Si l'un des lecteurs de ce blog l'a lu, je le supplie d'en produire un court resume.

Enfin, je souhaiterais rappeler les differentes prises de position de ce Pro du Pot decouvertes par l'excellent article wikipedia...!:
- Decembre 2001: proposition de loi portant retablissement de la peine de mort
- 1998-1999: Opposition au PACS
- 2003: proposition de loi portant augmentation des limitations de vitesse (les vehicules etant plus surs)
Un bon gars ouvert quoi, pepere et range des voitures !

Pour terminer, un petit secret. Le Landerneau fashion se tremousse beaucoup le fondement pour savoir si...Anna Wintour est passee de mode (ouhlalalalala ppfff pfff pfff) au profit de la semillante Carine Roitfeld, petrie de classe et d'elegance discrete (rrr rrrr rrrrrr). J'aimerais apporter un eclairage nouveau sur ce debat fondamental aujourd'hui trop souvent passe au second plan au profit de sujet mineurs tels la guerre, la faim dans le monde ou les ours polaires, en posant une question simple: "Carine a-t-elle recemment rencontre Estrosi?". A ma connassance non, je vous laisse donc seuls juges de l'opportunite de trancher le debat suscite.

Fascination.

mardi 26 janvier 2010

Ferdinand - Om

George Harrison, le Beatle mystique.
en 2010, s'ouvrir à l'hindouisme ou à d'autres formes de culture et de spiritualité nous semble une évidence.
mais venant d'un jeune Anglais boutonneux de 24 ans, j'ai toujours trouvé çà fascinant.

Touché par cette spiritualité, ca ne sera pas pour George un effet de mode comme pour beaucoup, y compris ses compagnons.
Décédé en novembre 2001, ses cendres ont été jetées dans le Gange.

je vous poste cette jolie chanson car elle donne envie de danser les pieds nus, et la voix caverneuse, envoutante -le plus joli timbre des Beatles- d'Harrison apporte tous les mystères de l'Inde.
C'est une chanson composée pour son premier album solo post-beatles All things must pass, mais elle ne sera pas retenue finalement.


Bonne écoute.


les images de ce clip tendent à prouver que James Cameron n'a rien inventé...

lundi 25 janvier 2010

CALIGULA - La politique pour les Ploucs

http://www.tvmag.com/programme-tv/article/divertissement/50075/j-p-pernaut-face-a-nicolas-sarkozy.html

J'ai appris recemment et avec interet que l'une des grandes inventions du Docteur Destouches a ete le mot "Plouc", lentement derive au gre des annees 30, du nom du village de Plougastel pour designer par extension l'ensemble des autochtones des villages les plus recules et par extension encore, du domaine de la mechancete cette fois, cet amalgame etrange d'absence ou de meconnaissance des codes matiné de l'epaisseur des ames frustes ou il germe et prend racine.

A present, je percois une tres nette evolution sementique peu evoquee neanmoins. Le terme plouc n'a plus vraiment vocation a souligner cette pesanteur naturelle que l'endogamie en vase clot fait peser sur les genes et les esprits, ce cretinisme endemique dont souffraient certaines regions ou villages, cette torpeur du cerveau non passagere que la consanguinite, l'alcoolisme hereditaire et les nourritures trop reches provoquaient sur des lignees entieres, des villes parfois. N'y voyez aucun snobisme ou parisianisme bon teint, il n'est qu'a prendre la litterature du 19eme pour s'en rendre compte.

Aujourd'hui il en va bien differemment. Le brassage social, l'Etat Mamelle, l'emancipation des tutelles et la rupture des solidarites traditionnelles, mais egalement un niveau d'information considerablement facilite, une education egalitaire ou pretendue telle, aurait du achever de tuer le sens originel du mot Plouc, le releguant au rayon des vieilleries surannees comme la gomme arabique, la flannelle des culottes de classe, la colle Cleopatre, le respect de l'enseignant, la politesse elementaire ou toute autre antiquite comparablement inutile.

Et en effet, a present le plouc a change. Non qu'il fut traditionnellement polymorphe, loin de la. Neanmoins, originellement il se definissait et s'assimilait par la carence. Le manque d'air, le manque de sel, le manque de sang neuf, le manque d'education, le manque d'eveil. Aujourd'hui, la revolution est totale, le changement de sens accompli. Le Plouc c'est celui qui est bouffi de tout... enfle de tout. Surtout en premier lieu...de television. Sucotant chaque soir le gras immonde de l'imbecilite incarnee suintant du PAF (je n'ose qu'a peine evoquer ce pantheon de la vulgarite que sont les Lagaf, les Dechavanne, les Cauet ou autre asticot pullulant sur le corps pourri du Sens en train de crever). Reniflant cet opium nouveau qui fournit aux cerveaux engourdis l'idee toute faite d'une reflexion, delivrant aux yeux grands ouverts, les opinions sous plastique, les idees recues pre-emballees, le tout digere, pre-mache a la sauce affolante de la simplification a outrance. Murray parlait si bien de l'avenement de l'Homo Festivus... ajoutez-y une belle dose de cretinisme venu du fonds des ages, de renoncement face a l'effort liberateur de la reflexion, et ce petit coup de pouce de la pensee, un peu energivore, a peine fatigant a meme de liberer l'esprit se suicide tout seul. Saupoudrez y les deux valeurs cardinales que promeut le Systeme pour abreuver le Troupeau: l'Envie et la Concupiscence et nous voila plonge dans ce "Paysage Audiovisuel Francais" si parfaitement adequate a la mediocrite contemporaine de l'Homme Occidental pourri gate. Laissez mijoter a peine quelques annees au feu de l'inanite absolue du Politique. C'est pret! Un totalitarisme pur et parfait constitues d'etres decerebres, tous parfaitement mediocres et semblables, bouffis d'imbecile lenifiance, concernés 60 fois une minute en une heure, idoines a leur propre perte. La degeneresence complete et prete a etre offerte aux invites. Ne servez pas trop froid.

Jean-Pierre Pernaut interviewant Nicolas Sarkozy, le seul, l'unique, l'immense. Imaginez quelle hauteur de vue, quelle grandeur d'esprit et surtout en quelle estime faut-il porter le peuple de France pour choisir de se faire interviewer par la dejection journalistique de ce monstrueux cloaque, a peine bon a porter les cornes de sa bouffonne call girl tremoussant son fondement devant les cameras de je ne sais quelle camp pour ratés pseudo-connus avant d'aller barbotter la nageoire caudale des poissonniers/maquereaux monegasques reconvertis en princes d'operette. La France est gouvernee a l'image de ses administres. Je vous le demande: Pouvait-on rever plus "plouc"?

vendredi 22 janvier 2010

ZENON - Je t'aime...

"Je t'aime" est sans doute le mot le plus intime et anonyme à la fois. Il est intéressant de noter que tout le langage de l'amour emprunte un véhicule collectif pour une destination personnelle. Non pas que le sentiment exprimé soit faux, mais l'usage d'un code social si commun pour une déclaration si personnelle nous renseigne sur le sentiment amoureux. "Je t'aime" est à la fois une satisfaction et une demande universelles.

L'amour est cette satisfaction qu'un(e) autre, choisi(e), pénètre notre véritable identité et nous aime pour telle qu’elle est. Ceci implique de trouver un juste équilibre de notre amour propre pour ouvrir son cœur à l'autre, sans servitude ni rapport egocentrique. L'amour-propre est en effet nécessaire pour nous donner une force intérieure et inspirer la confiance, mais il ne devrait pas virer à l'égocentrisme exacerbé de vivre pour soi dans l'auto-adoration (ou l'auto-flagellation car elle est, au fond, un autre visage élaboré de la vanité...). Pour aimer l'autre il faut d'abord s'aimer soi-même, c'est à dire "prendre soin de soi pour n'être plus à soi même un problème".

Mais par un "je t'aime" je cherche à dompter l'autre qui m'étourdit; un aveu qui est à la fois supplique et interrogation pour mettre fin à l'incertitude... (pour un moment seulement car les serments se fanent au bout de quelques jours). Sommes-nous condamnés à cette constante investigation qui peut dériver vers une jalousie maladive ou un effacement du sentiment ? Faudrait-il se taire pour maintenir la flamme? S'enfermer dans une politesse de l'esquive pour garder intact l'excitation des premières rencontres?

"Dans la fragilité du petit d'homme, l'amour lit sa propre faiblesse, son caractère mortel: il est lui-même cette gracile étincelle de vie qui ne demande qu'à s'embraser. Aimer ainsi, c'est consentir à perdre l'autre, même si cela suppose notre malheur, c'est l'émanciper de notre emprise, ne pas l'investir de ce mandat impossible: la réciprocité" (Pascal Bruckner, le paradoxe amoureux, Grasset, 2009)

lundi 18 janvier 2010

Haiku musical par Ferdinand

parfois quand il fait froid dehors, on aime marcher vers pas grand chose.
ne penser à pas grand chose.
à grands pas.

mains dans les poches, cols retournés, pensées rassemblées, une chanson dans la tête, sans cesse, sans cesse, on y ajoute des arrangements, des bouts de trompette, des morceaux de piano et quelques douceurs de cordes. C'est la projection que l'on met dans ces arrangements qui rend notre chanson belle. Ce sont les paysages qu'elle engendre qui la rendent touchante. Personne n'entendra une telle version puisqu'elle n'existe déjà plus.

je vous propose cette chanson d'Antony and the johnsons.
c'est l'absence de tout qui la rend sublime.
la désolation qui insuffle sa vie.
J'entends des quatuors à cordes au loin, des ondes martenot sur le refrain, des choeurs murmurant, la neige qui tombe et le souffle du feu.
entre les notes du piano, des rires d'enfants et des yeux qui se ferment.


ajoutez ce que vous voulez à cette exquise esquisse.



à la manière d'un haiku japonais, la musique la plus expressive est celle qui n'exprime rien, qui ne bavarde pas.

Avec la brise du soir, l'eau lèche les palles du héron.

CALIGULA - Fumiers.

http://www.lepost.fr/article/2010/01/16/1891408_l-association-droit-des-non-fumeurs-allume-jacques-dutronc-normal.html#xtor=ADC-218

PATRATAC!! Encore une fois, palpitations, sudations, enervements, frissons meme puis calme, serenite retrouvee... revoici l'ataraxie procuree par la contemplation de l'insondable connerie contemporaine. Les grouillots de la culpabilisation generale ont encore frappe!! Cette fois ci Superdebile s'est dissimule sous les traits de je ne sais quelle sombre association d'ayatollahs de la bonne conscience degoulinante, engluant sous sa lenifiance les esprits les plus aguerris et avec eux, les dernieres parcelles de liberte que ces empaffés pietinent au nom du "droit de tous".
Droit des non fumeurs! Joli cache sexe pour une belle ribambelle de bons gros matous gates n'ayant rien d'autre a se mettre sous la dent que de traquer Dutronc et son cigare sur Telematin (seuls les oisifs regardent Sophie Davant, qui d'autre pour s'abrutir de si bonne heure?). Dans la continuite de la pipe traquee de Tati, de la cigarette otee de Delon pour Eau Sauvage (rebatisable Eau Sauvage mais pas trop quand meme ou enfin si Eau Sauvage Clean la fragrance des males conformistes... ouhh grrr grrr (ce spot fut fabrique en collaboration etroite avec la Ligue de Defense du Cri Felin)), a quand le triomphe de l'imbecilite et du maternage global sur l'autoportrait a la BATON DE SUCRE D'ORGE d'un Van Gogh censure par l'incommensurable debilite actuelle?? A quand celui de Courbet remplace par l'autorportrait AU SIFFLET ROUGE ou AU BIC MACHONNE par ces Niebelungen de la bienpensance generale?? A quand un string d ailleurs sur l'Origine du Monde (et oui et non pas une culotte car a l'Association de prevention de la nudite s'ajoutera bien une ou deux cryptofeministes pour reclamer le string comme "vrai signe de liberation de la femme contrairement a la culotte dont la vertu utilitaire n'est qu'un autre signe du totalitarisme phallocrate larve" le tout soutenu par l'Association "Vive les rondelettes" qui supporteront de tout leur poids (roh roh) l'initiative, Courbet ayant choisi pour son oeuvre une de leurs "soeurs adipeuses" et non je ne sais quelle cadaverique gerbeuse d'oeufs de lumpe raccollee en fin de banquet quelconque pour fashionistas cocainomanes)
Mais ou faudra-t-il donc descendre? Vraiment jusqu'ou va-t-on descendre dans les profondeurs de la betise?

vendredi 15 janvier 2010

ZENON - Micro... action !

Quel spectacle politique désolant... Un responsable socialiste qui refuse de débattre pour un sujet qui ne serait pas à sa hauteur, des leaders qui s'étripent et remontent à Mai 68, le stalinisme et la Seconde Guerre Mondiale pour accabler l'autre, un ministre acculé et une frontiste qui joue diaboliquement le registre de l'émotion et du bon sens paysan.

On aurait envie de tout bazarder. Oublier ce chaos de paroles et de caricatures et penser à ses affaires. Fuir...Mais au fond ce serait un insupportable aveu d'impuissance.

Que penser de tout cela ? Prenons les questions une à une...

1/ Le service public a-t-il raison de diffuser un débat sur l'identité nationale avec des leaders politiques? C'est sa mission.

2/ Un débat entre le ministre de l'immigration et le Front national ? La démocratie ne devrait s'interdire aucun débat. Que les positions les plus extrêmes ou simplistes se trouvent face à leurs contradictions et les meilleures soient plebiscitées.

3/ Le faux bond prémédité de Vincent Peillon? Incorrect vis à vis de la chaîne, incompréhensible de la part d'un responsable qui est censé défendre des idées, même sur les sujets les plus sensibles, même dans les contextes les plus difficiles. Ne pas apporter la contradiction au Front National est scandaleux, eviter son adversaire est lâche.

Ce que je retire de tout cela...

Ce qui pose problème n'est pas le débat en tant que tel, ni les personnes, mais les conditions dans lesquelles il s'est réalisé; une cacophonie de fous furieux ne conduit à rien. On les réduit à placer trois mots toujours plus simplistes et on les laisse se couper la parole sans cesse.

Bref, il faudrait donner un temps de parole à chacun, et…couper le micro des autres !

mercredi 6 janvier 2010

Copenhague mon amour par Ferdinand

  • Une hausse des températures globales limitée à 2 °C

Dans le document politique négocié, les dirigeants prévoient de limiter le réchauffement planétaire à 2 °C d'ici à 2050 par rapport aux niveaux pré-industriels, l'objectif affiché de la conférence sur le climat. C'est moins ambitieux que ce que réclament les petits Etats insulaires, représentés par Grenade et les Maldives, qui militaient avec les pays les moins avancés pour une hausse maximale de 1,5 °C par rapport aux niveaux pré-industriels.

Un vent frais souffle sur mon être.

Copenhague a été un four, triste sort pour une conférence sur le réchauffement climatique.

Je ne suis pas spécialiste de ces questions, loin de là, je me permets juste de dire que les idées apocalyptiques qu'on nous assène du matin au soir, Dieu que j'aurais aimé vivre dans une société qui n'a pas peur de son futur, ne sont pas communément admises et que des voix discordantes s'élèvent, tant sur le prétendu réchauffement climatique lui même, que sur les causes de ce phénomène.

Non, pour moi, cette conférence est symptomatique, d'un mal plus profond. La folie.

Dans un post anterieur dédié a notre cher petit complexé, je disais non sans ironie, que certains pensaient changer la couleur de l'automne.

La vérité dépasse de loin l'affliction.

je ne sais pas vraiment si il est de bon ton de développer ce thème finalement. Cela serait comme de rentrer dans le débat sur l'identité nationale, ou de gouter la merde pour voir quelle gout cà a.

Mais quand même...il existe des hommes sur cette planète qui viennent de se fixer comme objectif, pour 2050 (Jocelyne, j'aimerais bien que vous soyez plus productive au travail, et que d'ici 2050, votre cadence passe de 50 boulons minute à 60 boulons minute, nous ferons un point le 6 janvier 2050, apres votre pause déjeuner, si vous êtes disponible. merci.) une hausse de température limitée à 2 degres.

une hausse de température limitée à 2 degrés.

Fixer un objectif pour ses successeurs est déjà une belle preuve de faiblesse, sur des sujets tels que la température d'un pays, une preuve irréfragable de bêtise.

Ainsi vont les gens, encore et toujours persuadés comme ils peuvent changer la course du monde.

bon allez je préfère ne pas m'étendre finalement et vous joins une video.

Reprise de la superbe chanson des Beatles Within you without you.

on y retrouve cette phrase.

try to see you're really only very small and life flows on within you and without you.



cet article a été écrit il y a quelques semaines, avant les vagues de froid sans précédent qui tombent sur l'Asie et l'Europe, sans doute grâce aux efforts conjugués des chefs d'Etat. Merci qui ?

jeudi 17 décembre 2009

CALIGULA - Fascisme passif

http://www.lefigaro.fr/sante/2009/12/17/01004-20091217ARTFIG00557-les-derives-se-multiplient-autour-de-la-loi-anti-tabac-.php

Ci-git encore un petit bout de liberte. Morte sur l'autel surcharge du fascisme des majorites investies du droit a l'opprobre. Bouuh c'est mal de fumer. Bouuuuh le tabagisme passif est un scandale toi fumeur o criminel contemporain, exterminateur d'emmerdeurs si longtemps confines au silence. Boooouh tu es un pourri, une ordure, une sale petite saloperie de junkie a la nicotine, une pustule sur le visage poupin, diaphane et sublime de la bienpensance contemporaine. Fumeur = Ordure, n'hesitons plus a le clamer...

Et bien je ne peux chasser de mon esprit quand j'entends "je suis totalement pour l'interdiction du tabac dans les lieux publics" deux choses. Primo, cette petite vieille parcheminee (elle ne devait pas avoir plus de 60 ans mais l'Envie et la Jalousie l'avait pour ainsi dire confite, comme un abricot trop mur dans l'aigreur et l'amertume des femmes pas assez belles pour justifier de leur insignifiance), transpirant la fatuite de ses yeux jaunes aux commissures humides d'autosatisfaction, me declamer un soir de janvier l'annee de l'interdiction, triomphante et fiere, apres avoir eructe deux ou trois toux sonores de catharreuse ayant trop vecu: "C'est interdit de fumer ici, cela me gene, ecrasez votre cigarette" et ce...a la terrasse exterieure d'un cafe parisien. Mon "non" cateogrique ayant debouche sur un torrent d'echanges acerbes, tous plus vils et bas les uns que les autres (tant de mon fait que de la partie adverse), je realisai alors combien la violence peut etre forte quand les gens sont investis d'une Autorite et d'une Legitimite a laquelle ils n'ont pas ete prepares. Et a quel point le "Fascisme anti-tabac" avait de beaux jours devant lui car l'Etat en stigmatisant le fumeur offrait a chacun le droit de regenter l'Autre! LE REVE. Un petit fascisme intime offert gratos par l'Etat. Deuzio que le droit d'allumer un clope repose sur deux principes fondamentaux: la liberte tout d'abord. Celle de se faire mal, de se faire plaisir, de planer quand c'est la premiere derriere l'ecole ou apres l'amour, celle de se faire un peu tourner la tete, celle de se fourrer un cendrier dans la gorge un matin a migraine, celle de voir les vapeurs bleues jouer dans les rais de lumiere, celle de se donner une contenance, celle de ce que l on souhaite apres tout. Et en second lieu la politesse. C'est un mot qui n'est curieusement JAMAIS apparu dans le debat sur l'interdiction du tabac. Fumer en public induit une question de politesse elementaire que chacun est a meme d'apprecier. Je ne fumais pas dans la poire frippee de la petite vieille qui m'interpella, ma fumee n'allait pas dans sa direction, j'avais pris le soin d'attendre qu'elle finisse son plat, je m'etais comporte de maniere respectueuse en somme. Et je trouve toujours douteux quand la Loi vient pallier l'impolitesse.
J'ai beau avoir arrete, je vais m'en griller une petite de preference a proximite d'un non fumeur fasciste.