lundi 22 mars 2010

CALIGULA-FOUETTE MOI

"Oh oui fouette moi. Humilie moi, HUMILIE MOI, CRACHE MOI DESSUS, je suis ton esclave". Non detrompez vous il ne s'agit pas d'un extrait lucide du Secretaire General de l'UMP justifiant la debacle electorale. Mais plutot d'une histoire de gazon bien taille, de trous divers et de manche mal utilise.
Quel joli episode que celui du Tigre des Bois, j'ai nomme notre arpenteur de fair ways pas si fair griffé Nique enfin Nike, Tiger Woods!! Quelle magnifique seance de contrition publique, de lapidation symbolique, lui, l'oeil mouille offrant a la camera ses excuses pour avoir fait boggey dans la moitie des trous de basse fosse de la Cote Ouest, eux, les proches humilies mais dignes et l'image savemment mise en scene de la reconciliation parentale oú la famille de l'empaffeur de tee recuperait ostensiblement dans le giron de la respectabilite le jeune "malade" qu'est le petit Tigrou. Oui malade du frifri car ouhlalala qu'il est horrible de faire sauter a la face de la Puritaine Amerique les immondices que la frustration evangeliste post-bushienne vient a induire. Les hypocrisies de ces talibans de la Foi chretienne, si bien mises en lumiere par Sacha Baron Cohen, de ces culpabilisateurs concupiscents sous leur soutane de missionnaires pervers, les voici mises en exergue sous les cameras de CNN: "Oui j'ai faute, j'ai trompe ma femme avec Linda, Brenda, Jessica, Leopolda, Eva, et tout ce qui finalement me permettait de contester un tant soit peu le systeme qui depuis que je suis le jeune black au background social fragile propulse au sommet de ce sport des Hamptons me contraint a rester dans les bornes, a sourire sur la photo en tenant la main de ma femme blonde, et a incarner ce "reve americain" prenant l'eau de partout, sombrant sous les assauts des obscurantismes baptistes totalement sectaires du Middle West et de Washington, etouffant sous le totalitarisme de la preservation de l image nette et lisse car pour eviter d etre conteste, tout systeme se doit d etre irreprochable y compris pour le pire, tout comme moi je me devais d etre irreprochable meme si plus d une fois j ai eu envie de tout faire exploser, et moi avec".

J'ai eu honte et j'ai vu sous cette casquette Nike, l'image incarnee de notre decadence. Pousse a s'humilier pour avoir ete libre de baiser tout ce qui passait, pousse a exhiber l'intime au nom d'une lecon a tirer pour le collectif, voici la victime expiatoire d'un systeme deja crevé ou au nom de l'irreprochable superiorite des valeurs occidentales, l'hypocrisie generale n'hesite en aucun cas a sacrifier l'asperite et a se repaitre des fonds de draps d'une icone artificiellement creee. Comme aux bons vieux temps de la robe de Monica, sauf qu'a cette epoque on en riait presque encore. Plus du tout aujourd'hui. Pourquoi? Pour une nouvelle fois eviter l'autocritique et ne surtout pas s'interroger sur le terreau fertile ayant mene a ce comportement individuel tout a fait repandu (l'adultere ouhlalala) baignant notre monde et preferer anihiler les consequences trop visibles pour ne pas ebranler les bases d'un systeme de valeurs entier. En d'autres termes, mieux vaut qualifier Tigrou de Sexaholic et l'envoyer en asile apres humiliation publique que se demander si le contraindre a l'image rassurante d'icone de l'American Dream et plus largement canaliser toute velleite d'emancipation de l'individu, devenu lisse comme un cul de strip teaseuse ne finira pas tot ou tard par generer des cohortes de suicidaires ou de terroristes, au choix.

mercredi 10 mars 2010

CALIGULA-La Mort de Cesar

http://player.canalplus.fr/#/321815
Les Césars ! Aaaaaaaaaaaaaaaah les CESARS ! La Grand Messe du cinéma français ! Quelle magnifique soirée Canal Plus nous a donné de souffrir cette année encore !
La magie du 7eme Art dans sa quintessence. Tout y était ! D’abord, l’incapacité chronique de connasses peroxydées en fourreau strassé a lire un prompteur sans avoir la possibilité de raccrocher leur pathétique interprétation du « oh je suis surprise tihi » ou « oh quel honneur tihi » au « coupez ! » salvateur d’un énergumène clappeur a camera ! Puis, la molle tentative désespérée du couple resucé comme un vieux bonbon krema Lemercier-Gad Elmaleh, dont la finesse et la subtilité de « clown triste » parfaitement markété* est a la délicatesse dans le jeu scénique ce que le film Coco était a la célébration de la culture hébraïque. Mais il y avait aussi les faux sourires, la surprise feinte, le déchiffrage statique d’un prompteur usant du calembour gras et lourdaud comme d’un Uzi ou d’un AK47 mal huilé (si seulement…même les discours d’Obama sont plus vivants !). Il y eut un hamster plus siliconée qu’une vallée mammaire en territoire Anderson, verser une larme de crocodile pour dénoncer au Fouquets quelques minutes plus tard devant l’emplumé de Canal Plus que « la violence dans les écoles c’est mal » (oui oui les interviews sont disponibles sur Canalplus.fr) ou bien encore une gentille Marion Cotillard au crêpé brossé de chez Zouari aussi douteux que les positions complotiques de la petite.
Non, je n’en étais pas au premier entracte que j’étais a deux doigts d’atomiser mes deux neurones encore en activité, avachi dans mon canapé douillet avec mon pyjama qui gratouille un peu (c’est du pilou), devant TF1, c’est dire a quel point de désespoir j’en étais rendu pour préférer le lisier a la fange. BREF. Je persistais néanmoins car la Ferme des Célébrités je n’aurais pas résisté et j’aurais balancé le vase de grand tatie dans l’écran plat. ET QUELLE NE FUT PAS ICI UNE IDEE EXCELLENTE. Car il y eut la 4eme minute et 35eme seconde de la vidéo ci-dessus. Le prix du meilleur scenario. Je n’ai pas vu le film, je le dis tout de suite, au cas où vous me taxeriez de partialité. Mais en revanche j’ai vu le réalisateur. Ainsi que le Sens en train de crever, et avec lui, l’élégance, la décence, la classe, l’humilité, le langage enfin tous ces tampax usés de la culture contemporaine qui avec l’honneur, la noblesse et la retenue s’empoussièrent au rebut. Apres une diarrhée multiforme émaillée de « heu » « euh » « euh » que son COLOSSAL orgueil de gauchiste bouffeur de mets gras en 7eme arrondissement l’empêche de raisonnablement qualifier d’imbécilité manifeste, le petit rougeaud à prurit se met à « profiter de cette occasion » pour placer un mot « militant ». 4.35 min « Tiens parlons des sans papier »**. Oui car en plus de la prétention et du dédain dont nous fumes gratifiés pendant les longues minutes d’absence de remerciements de ce crétin, nous allions a présent devoir affronter son « engagement citoyen » celui qu’il doit sans doute échanger avant de se faire barboter le goupillon dans une soirée électorale a Merguez Fauchon des ateliers Garcia quelque part entre le 11eme et le chaos. Et voici comme un pin’s de langage qu’il arbore a présent son discours sur les sans papier en bandoulière de fierté, expliquant que c’est pas bien les sans papiers (oh non non non), et que le gouvernement il faut qu’il les écoute (oh oui oh oui) et que c’est mal de pas être gentil (oh oui oh non). MAIS NON MAIS NON MAIS VRAIMENT ????? NON MAIS SINCEREMENT ???!!!!!!!
Fanny Ardant dans la magnificence d’ennui de sa crinière de grande bourgeoise a la quelle même Zeffirelli tente d’échapper se met alors a acquiescer ouvertement en dodelinant du chef. Merci Fanny, ca manquait d’authenticité du peuple, de vrai conscience ouvrière en support, à présent ca va mieux. Le ministre se renfrogne, ET TAC, voila t y pas qu’il en a eu pour son grade. Satisfait, le tortionnaire du Sens assène un dernier grand coup dans la gueule de la liberté de Ton en affirmant sa « solidarité » avec les gens qui souffrent. Surtout les sans papier. Et puis il s’est arrêté parce que tout de même Dalloyau quand c’est froid c’est pas bon. Et la toute la salle s’est mise a applaudir : BRAVEEEEEEAUX !!! BRAAAAAAAAAVEEEEEAUX !!!!!!!!!!
Nous sommes murs il me semble. Non ?


*Gad Elmaleh : concept marketing de type Vérité si je mens promu Deus ex Machina du « Nouveau Rire Français » par le troupeau d’imbéciles griffonneuses de papier glacé pour pré-ménopausées hystériformes ayant lu un soir d’urgence dans le jeu de Gad, le « désespoir du clown triste », alors qu’il ne s’agissait probablement que d’une poussière dans l’œil globuleux de merlan bleu de l’histrion suscite ou mieux encore simplement l’impression que le dernier « celib’male Alpha » (autre concept propre a la con n as se contemporaine) que sa quarantaine déclinante de journaleuse trop mure lui avait encore permis de mal saillir entre deux portes de cocktail parisien.
**Vous aurez noté au passage le cheminement de son esprit tordu tout de même : il parle de son acteur – qui est le seul a avoir parle correctement et avec cœur de toute la soirée a propos- qui est d’origine algérienne, puis immédiatement sa pensée poursuit sur l’univers carcéral puis glisse ainsi vers les sans papier CLAAAAAASSSE NON ?

CALIGULA-Napoleon le Petit

Peu de mots clairs et précis valent mieux que longue explication et comme disait l’immense Rocco S. « comparaison a valeur d’exemple » :

http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/7406909/Nicolas-Sarkozy-and-Carla-Bruni-both-having-affairs.html

« Nice, le 10 germinal, an IV1. Je n'ai pas passé un jour sans t'aimer, je n'ai pas passé une nuit sans te serrer dans mes bras; je n'ai pas pris une tasse de thé sans maudire la gloire et l'ambition qui me tiennent éloigné de l'âme de ma vie. Au milieu des affaires, à la tête des troupes, en parcourant les camps, mon adorable Joséphine est seule dans mon coeur, occupe mon esprit, absorbe ma pensée. Si je m'éloigne de toi avec la vitesse du torrent du Rhône, c'est pour te revoir plus vite. Si au milieu de la nuit je me lève pour travailler, c'est que cela peut avancer de quelques jours l'arrivée de ma douce amie et cependant dans ta lettre du 23, du 26 ventôse2, tu me traites de vous3. Vous toi-même ! Ah ! mauvaise, comment as-tu pu écrire cette lettre ! Qu'elle est froide ! Et puis du 23 au 26 restent quatre jours; qu'as-tu fait, puisque tu n'as pas écrit à ton mari ?... Ah ! mon amie, ce vous et ces quatre jours me font regretter mon antique indifférence. Malheur à qui en serait la cause ! Puisse-t-il pour peine et pour supplice éprouver ce que la conviction et l'évidence (qui servit ton ami) me feraient éprouver ! L'Enfer n'a pas de supplices ! Ni les Furies de serpents ! Vous ! Vous ! Ah ! que sera-ce dans quinze jours ?... Mon âme est triste; mon coeur est esclave, et mon imagination m'effraie. Tu m'aimes moins, tu seras consolée. Un jour tu ne m'aimeras plus; dis-le-moi ; je saurai au moins mériter le malheur... Adieu, femme, tourment, bonheur, espérance et âme de ma vie, que j'aime, que je crains, qui m'inspire des sentiments tendres qui m'appellent à la Nature, et des mouvements impétueux aussi volcaniques que le tonnerre. Je ne te demande ni amour éternel, ni fidélité, mais seulement... vérité, franchise sans bornes. Le jour où tu diras « je t'aime moins » sera le dernier de mon amour ou le dernier de ma vie. »

Je vous laisse seuls juges et reconnaitrez les auteurs.