lundi 18 janvier 2010

Haiku musical par Ferdinand

parfois quand il fait froid dehors, on aime marcher vers pas grand chose.
ne penser à pas grand chose.
à grands pas.

mains dans les poches, cols retournés, pensées rassemblées, une chanson dans la tête, sans cesse, sans cesse, on y ajoute des arrangements, des bouts de trompette, des morceaux de piano et quelques douceurs de cordes. C'est la projection que l'on met dans ces arrangements qui rend notre chanson belle. Ce sont les paysages qu'elle engendre qui la rendent touchante. Personne n'entendra une telle version puisqu'elle n'existe déjà plus.

je vous propose cette chanson d'Antony and the johnsons.
c'est l'absence de tout qui la rend sublime.
la désolation qui insuffle sa vie.
J'entends des quatuors à cordes au loin, des ondes martenot sur le refrain, des choeurs murmurant, la neige qui tombe et le souffle du feu.
entre les notes du piano, des rires d'enfants et des yeux qui se ferment.


ajoutez ce que vous voulez à cette exquise esquisse.



à la manière d'un haiku japonais, la musique la plus expressive est celle qui n'exprime rien, qui ne bavarde pas.

Avec la brise du soir, l'eau lèche les palles du héron.

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